Les élèves de 3e scolarisés dans les collèges des filières immersives de Seaska et de Diwan pourront passer l’épreuve de sciences du Brevet en basque et en breton, mais l’interdiction de rédiger en langues régionales reste maintenue pour tous les autres élèves.
Le collectif “Pour Que Vivent Nos Langues” tient à féliciter les élèves et la communauté éducative de Diwan qui viennent d’obtenir par dérogation la possibilité de passer l’épreuve de sciences du Diplôme national du brevet en langue bretonne, rejoignant ainsi les élèves de Seaska ayant obtenu cette même dérogation pour la langue basque en mars.
Malheureusement, que ce soit pour les élèves scolarisés dans d’autres filières (enseignement bilingue public ou enseignement catholique) ou dans d’autres langues régionales, l’interdiction demeure. Pour ces élèves, seules les épreuves d’Histoire-Géographie ou Mathématiques peuvent être rédigées dans la langue dans laquelle ils ont travaillé toute l’année.
Pouvoir passer les épreuves dans la langue dans laquelle les disciplines sont enseignées est un droit fondamental qui n’est pas respecté par le ministère de l’Education Nationale. Accorder cette autorisation à certains et pas à d’autres va également à l’encontre des principes d’égalité.
Concernant le Baccalauréat, malgré l’insertion de la phrase “Les élèves ayant suivi ce cursus bilingue peuvent présenter au baccalauréat des épreuves en langue régionale” dans la circulaire Cadre applicable et promotion de leur enseignement du 14-12-2021, aucune épreuve terminale n’a pu être passée en langue régionale sur la session 2023.
Le collectif “Pour Que Vivent Nos Langues” demande au ministre de l’Education Nationale de lever l’interdiction de passer les épreuves de sciences du DNB en langue régionale pour tous les élèves, et de lister au plus tôt les épreuves du baccalauréat qui pourront être passées en langue régionale lors de la session 2024.
Cadre applicable et promotion de leur enseignement du 14-12-2021 https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo47/MENE2136384C.htm